En laboratoire, bien connaître son matériel et le choisir à bon escient est essentiel : cela participe des bonnes pratiques de laboratoire. C’est un pré-requis pour obtenir des résultats d’analyse fiables.

Parmi le matériel à disposition dans un laboratoire de chimie, la verrerie est très importante. Il en existe plusieurs types.
On distingue :

• la verrerie ordinaire : elle donne une information très approximative (ordre de grandeur) du volume
• la verrerie de précision : elle offre une estimation du volume avec une précision plus ou moins grande selon la verrerie.

Concernant la verrerie de précision, il est important de distinguer :

• la verrerie graduée : elle donne une estimation du volume avec une précision limitée
• la verrerie jaugée : elle seule permet d’avoir une mesure très précise des volumes.

En outre, il existe une verrerie de précision pour mesurer un volume contenu précis (elle est notée In, pour Intérieur) et une verrerie de précision pour mesurer un volume délivré précis (notée Ex, pour Expurger).

De plus, selon le niveau de précision de la verrerie, on distingue deux classes :

• la verrerie de classe A : la plus précise (tolérance
• la verrerie de classe B : tolérance deux fois plus élevée que pour la classe A (tolérance

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Pour certaines applications (ex : avec des produits liquides attaquant le verre, tel l’acide fluorhydrique), il préférable d’utiliser du matériel en matière plastique au lieu du verre.

Il existe plusieurs types de verre pour le matériel de laboratoire de chimie :

Le verre standard : c’est un verre sodocalcique, constitué de silice SiO₂ (environ 74 %), d’oxyde de sodium Na₂O (13 %), de chaux CaO (7 %) et magnésie MgO (4 %), et d'oxyde d'aluminium Al₂O₃ (2 %). Du fait d’un coefficient de dilatation élevé, ce verre présente une faible résistance aux chocs thermiques. Il reste donc peu utilisé pour le matériel de laboratoire destiné à être chauffé. En revanche il est facile à mouiller, et est donc très utilisé pour les pipettes.

Le verre borosilicaté, très utilisé en laboratoire. Ce type de verre est internationalement reconnu : classe 3.3 DIN ISO 3585. Il est composé de silice SiO₂ (80 %), d’anhydride borique B₂O₃ (13 %), et de faibles quantités d'alcalins (oxydes de sodium Na₂O et de potassium K₂O : 4 %) et d'oxyde d'aluminium Al₂O₃ (2,3 %). Il offre un coefficient de dilatation modéré, ce qui lui assure une bonne résistance aux chocs thermiques. Il présente également une bonne résistance chimique aux acides (sauf FH et H₃PO₄) – en revanche il résiste peu aux bases.

Le verre Pyrex (ou Duran), également très utilisé en laboratoire : il s’agit d’un verre borosilicaté renforcé, à parois plus épaisses. Il offre une grande solidité ainsi qu’une résistance aux chocs mécaniques et thermiques exceptionnelles.

20 mL : c’est le volume total mesurable
Ex : la verrerie mesure un volume délivré
+ 15 s : le volume est délivré en 15 secondes
20°C : le volume précis a été mesuré à 20°C
+/- 0,03 mL : c’est l’incertitude sur le volume délivré
Classe A : verrerie la plus précise existante

10 : c’est le volume total mesurable (10 mL)
0.1 : c’est le niveau des graduations (0,1 mL)
B : verrerie précise, mais deux fois moins que la classe A
Ex : la verrerie mesure un volume délivré
20°C : le volume précis a été mesuré à 20°C
+/- 0,10 mL : c’est l’incertitude sur le volume délivré
mL : c’est l’unité de volume