Comment faire un étalonnage ?
Que faire quand l’échantillon conduit à un signal supérieur au signal maximum de la gamme d’étalonnage envisagée ?
Diluer l’échantillon avant de réaliser la mesure Si la dilution est correctement réalisée alors cela permet d’avoir un échantillon avec une concentration en analyte à doser comprise dans la gamme de concentrations de la calibration.
Refaire une gamme étalon adaptée Cette solution pourrait être envisagée également à condition que les concentrations en analyte à doser ne soient pas trop importantes pour ne pas risquer la saturation du signal (domaine de linéarité non respecté) ou la contamination de l’appareil de mesure par l’analyte trop concentré.
Préparer un nouvel échantillon Dans les mêmes conditions, le résultat sera identique!
Que faire quand l’échantillon conduit à un signal trop faible par rapport à la gamme d’étalonnage ?
Concentrer l’échantillon avant de réaliser la mesure Cette solution demande une attention particulière pour ne pas perdre l’analyte à doser, notamment par évaporation!
Refaire une gamme étalon adaptée Cette solution permet de faire les points de gammes à de plus faibles concentrations. Elle est envisageable uniquement si la LOQ n’est pas déjà la limite basse de la calibration.
Préparer un nouvel échantillon Dans les mêmes conditions, le résultat sera identique!
Un blanc de gamme étalon…
est obligatoirement constitué d’eau Attention : l’échantillon n’est pas forcement aqueux.
est le diluant utilisé pour préparer la gamme étalon Oui car c’est le diluant, présent en grande quantité, qui peut contenir des impuretés.
pourra être utilisé comme blanc (référence) de mesure Permet de vérifier que le solvant organique et l’eau utilisés pour préparer la gamme étalon ne contiennent pas d’impureté.
est le plus souvent inutile En général, les solvants, l’eau et les étalons de référence utilisés pour une analyse quantitative sont très purs et le blanc de gamme étalon n’est pas nécessaire.
Une solution mère sortie du réfrigérateur (à 5°C) et utilisée de suite pour préparer une gamme étalon à température ambiante…
permet d’obtenir une meilleure précision Non, car le volume prélevé est faux !
conduit à prélever des volumes faux En effet, il faut attendre que la solution soit à la température de l’expérience, souvent la température ambiante, pour prélever des volumes précis. Quand les molécules d’un liquide sont soumises à une élévation de température (ex : T°C du réfrigérateur à la température ambiante), elles accumulent de l’énergie et le mouvement brownien augmente. Il en résulte une dilatation du volume => coefficient de dilatation thermique α, spécifique de chaque solvant.
risque de présenter une concentration fausse En effet, car en plus du problème de volume prélevé faux vu ci-dessus, il est possible que la solubilité de l’analyte contenu dans la solution mère soit plus faible à 5°C qu’à température ambiante. Une partie (invisible à l’œil) peut donc avoir précipité, modifiant ainsi la concentration de la solution mère.
ne pourra pas être prélevée à la pipette Si, cette solution pourra être prélevée et les deux erreurs énoncées ci-dessus fausseront les résultats.
L’étalon interne…
doit être initialement présent dans l’échantillon étudié. Surtout pas, sinon il ne sera pas possible de connaitre la concentration initiale de l’analyte.
doit avoir une structure similaire à celle du composé à doser En effet, ses caractéristiques physico-chimiques doivent être similaires (voir l’onglet « Un peu de théorie » de cette fiche)
doit être ajouté toujours à la même concentration dans les échantillons et les points de la gamme étalons (voir l’onglet « Un peu de théorie » de cette fiche)
L’étalonnage interne…
permet de s’affranchir du volume d’injection en chromatographie en phase gazeuse En effet, il est difficile d’injecter un petit volume (ex : 1 µL) précisément. Ainsi, rapporter le signal et la concentration de l’analyte à ceux de l’étalon interne dans la construction de la droite de calibration permet de s’affranchir du volume d’injection.
permet, d’une façon générale, d’améliorer la répétabilité ou la reproductibilité Comme on s’affranchit du volume d’injection (cas de l’injection manuelle) la répétabilité et la reproductibilité seront améliorées (la précision est améliorée). De plus avec un étalon interne, il est possible de vérifier la réponse de l’appareil ou encore de s’assurer que l’injecteur automatique fonctionne correctement (signal constant de l’étalon interne).
ne permet pas de s’assurer du bon fonctionnement d’un injecteur automatique Si car il est possible de suivre le signal de l’étalon interne qui est toujours ajouté à la même concentration dans les solutions à doser.
est plus facile à mettre en œuvre que l’étalonnage externe En fait non car il faut trouver un étalon interne qui possède des caractéristiques physico-chimiques proches de celles de l’analyte, il faut préparer une solution mère d’étalon interne et l’ajouter à la même concentration à chaque solution à doser.
L’étalonnage par ajouts dosés…
doit être utilisé s’il y a un effet de matrice Oui c’est même l’avantage de cette méthode de calibration.
est moins précis que l’étalonnage externe Non, à condition qu’il n’y ait pas d’effet matrice.
ne peut pas faire usage d’un étalon interne Si et dans ce cas, le signal et la quantité ajoutée de l’analyte sont rapportés à ceux de l’étalon interne.
est contraignant et couteux car il revient à réaliser un étalonnage pour chaque échantillon Il faut en effet ajouter une quantité connue d’étalon à chaque mesure pour un échantillon donné.
A partir de la droite d’étalonnage obtenue par ajouts dosés (y = ax +b), la concentration du composé à doser est obtenue pour
x = 0
y = 0 En effet la droite est prolongé jusqu’à l’axe des abscisses. (Voir l’onglet « La théorie illustrée » de cette fiche)
x et y = 0