Quelles sont les bases de la RMN ?
Principes RMN
Très schématiquement, un noyau peut être modélisé comme une sphère chargée positivement et tournant sur elle-même. Cette rotation conduit à un petit champ magnétique qui est caractérisé par un moment magnétique : μ.
En solution, l’orientation des moments magnétiques des noyaux d’un échantillon est totalement aléatoire et dépend de l’agitation thermique.
En revanche, sous l’effet d’un champ magnétique intense B0 (de plusieurs Teslas) les noyaux s’orientent en fonction de la direction du champ. C’est le nombre de spin I qui décrit le comportement des moments magnétique sous l’action de ce champ magnétique, et notamment le nombre d’orientations possibles des moments magnétiques. Ainsi un noyau possédant un nombre de spin I = ½ peut prendre deux orientations quand il est soumis à un champ B0 : m = I = + ½ et m = I – 1 = - ½ = - I (avec m : nombre quantique magnétique).
L’état de plus basse énergie (m = - I) est en général noté α, et l’état de plus haute énergie noté β dans le cas d’un spin I = ½ .
Les noyaux (μ) soumis à un champ magnétique B0 sont orientés suivant la direction de B0 le long de l’axe longitudinal (axe z). A l’équilibre, la population des noyaux sur le niveau de plus faible énergie (α) est plus importante que celle du niveau d’énergie le plus haut (β). La somme de tous les moments magnétiques conduit à une aimantation nucléaire macroscopique M, non nulle, parallèle et de même direction que le champ B0 le long de l’axe z. De plus, les moments magnétiques μ sont animés d’un mouvement de précession, autour de B0 => Précession de Larmor.
Le mouvement de précession s’effectue à la fréquence : (relation de Larmor, avec γ rapport gyromagnétique du noyau considéré).
Le signal RMN, qui correspond à l’évolution au cours du temps de l’aimantation nucléaire après excitation, est réalisé dans le plan transversal (bobine de détection). A l’équilibre le signal RMN détecté est donc nul.
Une fois l’aimantation M revenue à son équilibre le long de l’axe z, l’enchainement excitation puis détection peut de nouveau être réalisé pour augmenter le rapport signal/bruit sur le spectre ⇒ NS accumulations du signal. Le rapport signal/bruit augmente en fonction de √NS