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Spectres au premier ordre ou du second ordre

Lorsque le terme non séculaire a une contribution négligeable par rapport aux termes séculaires, le système de spins est du 1er ordre : les règles de multiplicité du binôme de Pascal s’appliquent dans ce cas seulement.

  • Pour détecter si un signal est du 1er ordre ou du second ordre, il faut évaluer la quantité (Vi - Vj) / Jij
    • Approximation dites des noyaux faiblement couplés : |Vi - Vj| >> |Jij|
      I et j sont alors notés A et X, le spectre est du 1er ordre
    • Si cette condition n'est pas respectée, les noyaux sont dits fortement couplés
      • modifications des intensités des raies
      • modifications du nombre de raies
      • l'analyse spectrale requiert des calculs théoriques


      L’analyse spectrale impose de savoir simuler les spectres RMN

      Conséquences :
      • il n'est plus possible de mesurer J directement (sauf dans le cas simple AB)
      • source d'erreur dans l'interprétation des spectres
      • analyse obligatoire par le calcul
      Remède possible :
      • analyser l'échantillon avec un champ magnétique plus élevé
        • Δν dépend de B0
        • J est indépendant de B0

Isochronie

  • Deux noyaux sont CHIMIQUEMENT EQUIVALENTS, s’ils ont le même environnement chimique, c’est-à-dire si géométriquement il existe au moins un élément de symétrie (plan, axe, centre) qui les échange :
    • Si l’élément de symétrie est au moins un axe propre de symétrie, les noyaux sont dits homotopes
    • Si l’élément de symétrie est strictement un axe impropre de symétrie (centre, plan, axe de rotation-réflexion), les noyaux sont dits énantiotopes
Les deux noyaux ont donc la même fréquence de résonance RMN : ils sont ISOCHRONES

Isogamie

  • Deux noyaux sont ISOGAMES s’ils ont les mêmes relations de couplage avec n’importe lequel de leurs voisins de déplacement chimique différent.
    Remarques :
    • Deux noyaux ne peuvent être isogames s’ils ne sont pas au moins isochrones
    • Cela n’a pas de sens de tester l’isogamie d’un couple de noyaux s’ils n’ont pas au moins le même environnement chimique : en effet, dans ce cas là, ils ont forcément d’ores et déjà des relations de couplage différentes avec un tiers donné !

Equivalence chimique et magnétique

  • Deux noyaux CHIMIQUEMENT EQUIVALENTS sont ISOCHRONES
  • Deux noyaux MAGNETIQUEMENT EQUIVALENTS sont ISOCHRONES & ISOGAMES
    Corollaires :
    • Deux noyaux peuvent donc être chimiquement, mais non-magnétiquement, équivalents s’ils ne sont pas isogames.
    • Deux noyaux magnétiquement équivalents sont forcément chimiquement équivalents

Nomenclature des systèmes de spins

  • Des noyaux sans relation d’équivalence sont notés par des lettres différentes.
    Exemples : AX, AMX, ...
  • Des noyaux ou groupes de noyaux magnétiquement équivalents sont notés par la même lettre, indicée par le nombre de noyaux mis en jeu dans chaque groupe.
    Exemples : A2, X2, X6, A3X2 , AMX2, ...
  • Des noyaux ou groupes de noyaux chimiquement équivalents sont notés par la même lettre, mais sont différenciés les uns des autres par un caractère typographique. Il y a autant de caractères que de spins mis en jeu dans le groupe considérés.
    Exemples : AA’, XX’, AA’KX3, AA’A ’’A’’’A(4)A(5)A(6), ...
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