Traitement des données
Une fois les réglages et les paramètres expérimentaux optimisés, l’acquisition est réalisée dans les meilleures conditions. Le signal ainsi obtenu peut être traité : il faut passer à l’étape d’ajustement des paramètres de traitement des données (ou processing) du signal RMN acquis :
Zero filling
En général TD n’est pas une puissance de 2, ce qui ne permet pas de réaliser une FFT (restriction d’utilisation de l’algorithme de Cooley-Tuckey). On choisit donc d’adjoindre un certain nombre de points identiquement nuls aux points TD échantillonnant le FID afin de réaliser la condition requise en atteignant ainsi la première puissance de 2 suivant la valeur de TD. Ces points identiquement nuls ne perturbent pas le FID si et seulement si AQ a été choisi convenablement de façon à ne pas tronquer le signal acquis. Ces points identiquement nuls ajoutés aux TD points acquis en fin de FID n’ont pas été acquis, ils n’augmentent donc pas le temps d’expérience. D’autre part, ils permettent d’augmenter mécaniquement la résolution du spectre puisque celui –ci est constitué de SI points > TD.
Plus SI est élevé, meilleure est la résolution digitale. En revanche, la taille du ficher augmente d’autant. De plus, si les conditions expérimentales ne permettent pas d’obtenir une bonne homogénéité magnétique, augmenter SI pour observer des signaux de meilleure qualité est vain.
Fonctions d’apodisation ou de filtrage : les fenêtres de sensibilité
Lorsque le rapport signal/bruit est trop faible et qu’il n’est pas envisageable d’augmenter encore le nombre de scans ou le temps d’expérience, il est possible d’apodiser le signal en sensibilité, c’est-à-dire de multiplier le FID par une fenêtre de sensibilité comme une exponentielle décroissante, d’argument LB>0. Un gain en sensibilité est alors obtenu sur le spectre RMN au détriment de sa résolution.
L’apodisation en sensibilité est usuelle pour les signaux RMN 13C par exemple.
Un spectre apodisé ne peut plus donner d’informations quantitatives, car au cours de la multiplication du FID par la fenêtre de sensibilité, les poids relatifs de chaque point d’acquisition sont perturbés et ne rendent plus compte de l’information quantitative qu’ils portent intrinsèquement et qui donnent lieu aux intégrales des signaux.
Fonctions d’apodisation ou de filtrage : les fenêtres de résolution
Lorsque la résolution est trop faible et qu’il n’est pas envisageable de l’augmenter au détriment du temps d’expérience, il est possible d’apodiser le signal en résolution, c’est-à-dire de multiplier le FID par une fenêtre de résolution comme une gaussienne. Un gain en résolution est alors obtenu sur le spectre RMN au détriment de sa sensibilité. Il est donc indispensable d’avoir obtenu au préalable un rapport signal/bruit suffisant pour tenter l’apodisation en résolution.
L’apodisation en résolution est usuelle pour les signaux faiblement résolus, en RMN 1H par exemple.
Un spectre apodisé ne peut plus donner d’informations quantitatives, car au cours de la multiplication du FID par la fenêtre de résolution, les poids relatifs de chaque point d’acquisition sont perturbés et ne rendent plus compte de l’information quantitative qu’ils portent intrinsèquement et qui donnent lieu aux intégrales des signaux.
Lorsque l’apodisation en résolution est trop violente, les signaux observés peuvent perdre leur signification, laisser apparaitre des distorsions de ligne de base ou générer des artefacts d’apodisation.